UNICEF: Appel à la cessation des hostilités

Déclaration de Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, sur la situation au Liban.

Ein Vater hält sein Baby im Arm. Neben ihm steht ein UNICEF-Helfer.
Mira, bébé de 35 jours, tenue par son père. La famille de Mira attend à la frontière qu'elle entre en Syrie, après avoir fui l'escalade de la violence au Liban. «Ma femme a accouché de Mira il y a peu de temps. Elle ne va pas bien, car nous sommes en route depuis deux heures du matin. Mira a faim, elle pleure depuis quelques heures», a déclaré le père de Mira.

«Je suis profondément préoccupée par la rapide détérioration de la situation humanitaire au Liban. Au cours de la semaine dernière, au moins 80 enfants auraient été tués dans des attaques, tandis que des centaines d’autres auraient été blessés. Selon les rapports du Gouvernement, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays en raison des violences s’élève à plus d’un million, parmi lesquelles plus de 300 000 enfants.

Des milliers d’enfants et de familles vivent aujourd’hui dans la rue ou dans des abris ; beaucoup ont fui leur foyer sans biens de première nécessité ni effets personnels, et les conditions humanitaires s’aggravent d'heure en heure.

L’UNICEF et ses partenaires sont sur le terrain au Liban, et apportent un soutien essentiel aux enfants et aux familles. Nos équipes livrent de l’eau potable, des fournitures médicales, des matelas et des couvertures, ainsi que des trousses d’hygiène, des kits de dignité et des kits pour bébés. Nous fournissons en outre des services de santé et de nutrition, de protection de l’enfance et de soutien psychosocial aux enfants.

Mais à mesure que la violence s’intensifie, les besoins humanitaires augmentent. Toute offensive terrestre ou nouvelle escalade au Liban aggraverait encore davantage la situation déjà catastrophique dans laquelle se trouvent les enfants, et cela doit être évité à tout prix.

L’UNICEF continue d’appeler à une cessation urgente des hostilités. Nous réitérons notre appel à toutes les parties pour qu’elles protègent les enfants et les infrastructures civiles, conformément aux obligations qui leur sont faites par le droit international humanitaire, et pour que les acteurs humanitaires puissent atteindre en toute sécurité tous ceux qui en ont besoin.»