Bonnes nouvelles de l’UNICEF: les plus belles histoires de 2023

Turquie: une guitare apporte du réconfort

Au sein de l’UNICEF, nous constatons chaque jour à quel point les enfants font preuve de résilience. Même dans les situations les plus dramatiques, ils parviennent à trouver réconfort et cohésion grâce au jeu et au lien avec d’autres enfants. Sidra, 10 ans, originaire de Turquie, recommence à rire en jouant de la musique avec ses cousines et cousins. «J’adore partager mes chansons et mes poèmes avec les autres» explique-t-elle. 

Sidra fait partie des nombreux enfants qui souffrent des conséquences du séisme dévastateur qui a secoué la frontière syro-turque le 6 février 2023. L’UNICEF est toujours sur place, restant aux côtés des enfants et de leur famille. 

Sidra vient de la ville d’Antakya en Turquie. Elle fait partie des nombreux enfants turcs qui reçoivent un soutien thérapeutique. La fillette a perdu son père dans le séisme dévastateur, tandis que sa mère a été grièvement blessée. La maison familiale a été entièrement détruite. Sidra participe une fois par semaine à des séances de thérapie soutenues par l’UNICEF pour surmonter la perte qu’elle a subie. La musique et l’art aident Sidra à se remettre des événements traumatisants. 

Sur les conseils de son thérapeute, Sidra prend des cours de guitare et de dessin parallèlement à ses séances de thérapie. Elle aime particulièrement jouer pour ses cousines et cousins. Le lien qu’elle entretient avec eux montre que jouer ensemble a des vertus thérapeutiques et curatives. Malgré tous les défis, ces moments de rire et de joie symbolisent l’espoir et la résilience. Tout en surmontant la douleur causée par la perte de son père et de sa sœur, Sidra envisage l'avenir avec espoir: «Ma famille est ce qui compte le plus pour moi. Nous soignons nos blessures ensemble.» 

Soudan: la danse comme thérapie

La danse procure du plaisir et permet d’oublier temporairement tous ses soucis. Le lieu d'apprentissage sûr et adapté aux enfants Abnaa Al-Shamal à Port-Soudan donne aux enfants la possibilité d’être tout simplement des enfants, de jouer ensemble et de danser. «Je me suis fait beaucoup de nouveaux amis ici», explique Omnia, huit ans, qui se rend régulièrement au lieu d’apprentissage adapté aux enfants.

Le conflit au Soudan a provoqué le déplacement de plus de trois millions d’enfants à l’intérieur du pays et au-delà de ses frontières. Parmi eux se trouve Omnia, qui a grandi à Khartoum, la capitale du Soudan. Avant la guerre, la fillette a fui avec sa famille, comme tant d'autres, vers Port-Soudan, au nord-est du pays. Des milliers d’enfants et de familles déplacés y ont trouvé refuge depuis. 

Depuis janvier 2023, l’UNICEF a mis en place 751 lieux d'apprentissage sûrs, qui favorisent et garantissent le bien-être psychosocial des enfants. Les filles et les garçons victimes de conflit et de déplacement peuvent y jouer, apprendre et tout simplement être des enfants. Ces lieux d'apprentissage suivent une approche complète: les enfants y ont accès à des activités de loisirs, à un service de soutien psychosocial, à des possibilités d'apprentissage numériques, à de l’eau potable, à des installations sanitaires et à des soins médicaux.

Le centre d'apprentissage adapté aux enfants «Abnaa Al-Shamal» en fait partie. Chaque jour, il est fréquenté par plus de 100 enfants, notamment Omnia, huit ans. Avant qu’elle et sa famille ne doivent quitter Khartoum, la fillette aimait beaucoup se rendre à l’école. Heureusement, un lieu d'apprentissage sûr a été mis en place près de son nouveau logement à Port-Soudan, qu’elle fréquente régulièrement avec plaisir. Elle y a trouvé de nouveaux amis avec qui elle peut courir, rire, jouer, chanter et danser. Danser et apprendre sont les activités favorites d’Omnia. «Un jour, j’aimerais devenir médecin!», dit-elle. 

Ukraine: soutien psychologique pour les enfants en situation de handicap 

Les enfants en situation de handicap ont besoin de beaucoup de stabilité et de soutien. C’est le cas du jeune Hryhorii, neuf ans, originaire d’Ukraine. Même s’il a dû fuir en Ukraine à cause de la guerre, il peut poursuivre sa thérapie et apprendre à mieux cerner et exprimer ses émotions.

Avant la guerre en Ukraine, Iryna et son fils de neuf ans Hryhorii menaient une vie heureuse à Kharkiv. Pour pouvoir participer à diverses activités éducatives et atteindre ses objectifs d’apprentissage malgré ses limitations, il recevait un soutien pédagogique spécialisé à l’école. Des modifications étaient apportées à l’environnement d'apprentissage et des adaptations appliquées au programme afin de tenir compte de ses besoins particuliers. 

Hryhorii a trouvé des amis et de la stabilité dans son ancienne école et reçu un soutien orthophonique et neuropsychologique régulier. Mais en raison de la guerre qui a éclaté en Ukraine, il a dû trouver refuge à Poltava en Ukraine avec sa mère Iryna début mars 2022.

Grâce au soutien de l’UNICEF, le jeune Hryhorii a pu participer immédiatement à dix séances de stabilisation et de développement en ligne gratuites dans ce qu’on appelle un «Confidence Psychological Assistance Center» dans son nouveau logement à Poltava. Le centre offre une aide psychologique aux enfants en situation de handicap et à leurs parents dans les régions de Poltava et Soumy en Ukraine. Les équipes professionnelles aident à identifier les risques de troubles du développement chez les enfants et orientent les familles vers les organisations et établissements qui proposent les services nécessaires. De plus, les psychologues proposent des cours de stabilisation et de développement pour les enfants et les parents, de manière personnelle ou en ligne. Jusqu’en novembre 2023, près de 1200 enfants et personnes qui s’en occupent ont déjà reçu un conseil personnalisé dans le cadre de ce programme. 

«Hryhorii était anxieux, excessivement mobile et instable sur le plan émotionnel», explique Alisa Lokhmachova, sa psychologue au «Confidence Psychological Assistance Center». Pendant ses séances en ligne, le garçon a appris à exprimer différentes émotions dans une intensité variable. Sa psychologue lui a expliqué ce que ressentent les autres et l’a aidé à augmenter son intelligence émotionnelle. Chaque séance débute par des activités physiques et de la respiration, suivies par du développement de l’intelligence émotionnelle, des exercices d’attention et de mémoire, pour terminer par de la relaxation. Sa mère Iryna a également reçu des recommandations sur la manière de mieux stimuler et soutenir son fils.

Afghanistan: un espace plein de jouets

Passer du temps en famille plutôt qu'aller chercher de l’eau pendant des heures. Se faire de nouveaux amis plutôt que ressentir de l’isolement. La jeune Naghma fait partie des nombreux enfants qui ont trouvé un lieu dans lequel ils peuvent jouer et apprendre en sécurité dans l’espace adapté aux enfants mis en place par l’UNICEF dans la province de Paktika en Afghanistan.«Ici, mes amis me font rire. On peut jouer et lire ensemble», explique la fillette de sept ans.

Affaiblie par de multiples crises comme les catastrophes naturelles, les conflits, les maladies et la faim, la population lutte chaque jour pour sa survie en Afghanistan. Naghma en fait partie: elle a perdu son père lors du séisme dévastateur de 2022 qui a secoué l’Afghanistan. En 2023, la terre s’est remise à trembler dans le pays. La fillette trouve du réconfort dans l’un des espaces adaptés aux enfants mis en place par l’UNICEF. Juste après le séisme de 2022, l’UNICEF a mis en place 24 de ces lieux pour les enfants à Paktika et Khost. Les filles et les garçons y sont entourés de puzzles, jouets, cahiers de dessin et stylos ainsi que de dizaines d’enfants avec qui ils peuvent jouer. «J'ai tant appris ici», explique Naghma. «Je viens tous les jours avec mon frère et ça nous plaît beaucoup.»

L’espace adapté aux enfants à Paktika est géré par un travailleur social, l’un des 30 membres de l’UNICEF engagés l’année dernière pour aider les enfants et les familles à surmonter ce qu’ils ont vécu. Ces espaces offrent un environnement sûr, motivant et curatif aux enfants traumatisés et contribuent à rapporter un sentiment de normalité dans leur vie perturbée.

«Ici, nous apprenons des poèmes et l’alphabet et nous pouvons dessiner», explique Naghma en souriant, «et il y a beaucoup de jouets.» Naghma arrive chaque matin en courant. Ici, elle peut jouer et se faire de nouveaux amis en toute insouciance. 

De plus, elle trouve à Paktika un lieu sûr, dans lequel elle peut exprimer ses émotions pour surmonter sa perte. «Je suis triste que nous ayons perdu notre maison et parfois nous pleurons encore pour mon père», avoue-t-elle. Mais depuis, Naghma a gagné en assurance: «J'ai reçu des crayons de couleur et un cahier, mais j'aurais bien aimé un de ces sacs», dit-elle en montrant avec aplomb un sac à dos bleu de l’UNICEF.