Le Fonds international d’urgence pour les enfants (International Children’s Emergency Fund, ICEF) est créé par l’Administration des Nations unies pour les secours et la réhabilitation (UNRRA) dans le but d'apporter une aide aux enfants touchés par la Seconde Guerre mondiale. L’ICEF est destiné à la santé des enfants en général et l’aide apportée doit bénéficier à tous les enfants sans discrimination. 

Le 11 décembre 1946, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) est créé par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies.  

L’UNICEF reçoit la première contribution privée. Jusqu’à aujourd’hui, l’UNICEF est entièrement financé par des millions de contributions volontaires visant à améliorer la vie des enfants.

La même année, le premier comité national UNICEF est créé aux États-Unis. Les comités nationaux sont un réseau de soutien d’organisations caritatives indépendantes qui collectent des fonds pour promouvoir le travail de l’UNICEF dans le monde.

La première carte de vœux de l’UNICEF est éditée. La vente de cartes de vœux de l’UNICEF devient bientôt l’une des collectes de fonds les plus importantes et les plus durables de l’organisation. 

L’UNICEF devient un organe permanent des Nations unies. Les termes «international» et «urgence» disparaîtront par la suite du nom officiel, mais l’acronyme UNICEF est resté le même.

La Déclaration des droits de l’enfant adoptée par les Nations unies définit les droits des enfants à la protection, à l’éducation, aux soins de santé, au logement et à une bonne alimentation.

L’UNICEF élargit son rôle à l’éducation des enfants. C’est le début de programmes de soutien dans le monde entier qui se poursuivront pendant des années. 

Le prix Nobel de la paix est décerné à l’UNICEF pour «avoir œuvré à la fraternité entre les nations». L’attribution du prix Nobel de la paix reconnaît le travail en faveur des enfants comme un travail pour la paix.

L’UNICEF a fourni une aide d’urgence pendant la guerre du Viêt Nam, tant au Nord-Viêt Nam qu’au Sud-Viêt Nam, restant ainsi fidèle à sa philosophie d’aide non partisane et non discriminatoire. 

Les maladies diarrhéiques sont l’une des principales causes de décès des enfants de moins de cinq ans dans le monde. C’est pourquoi l’UNICEF a mis au point une solution à base de sels et de glucose. La thérapie de réhydratation orale est née et a depuis sauvé la vie de millions d’enfants. 

Dans le sillage de l’évolution démographique rapide et de l’urbanisation, les enfants sont exposés à de grands dangers en termes de développement et de bien-être. L’UNICEF lance des programmes dans le monde entier pour mettre fin à la souffrance des enfants dans les bidonvilles. 

Pour lutter contre la grave sécheresse et la pénurie d’eau en Inde, l’UNICEF a développé la pompe à eau manuelle Mark II en collaboration avec l’OMS. Cette pompe à eau, la plus utilisée au monde encore de nos jours, a amélioré la vie de millions de personnes. Plus d’un million de pompes ont été fabriquées en seulement 20 ans.

Après la chute du régime des Khmers rouges, l’UNICEF a été l’une des premières organisations à retourner au Cambodge et a lancé l’aide d’urgence nécessaire. 

Les Nations unies ont proclamé 1979 «Année internationale de l’enfant» afin de sensibiliser aux conditions auxquelles les enfants sont confrontés dans le monde et d’encourager les actions de promotion des droits de l’enfant. 

Pour assurer la survie des enfants de moins de 5 ans, l’UNICEF lance la campagne GOBI. La surveillance de la croissance, la thérapeutique de réhydratation orale, l’allaitement maternel et la vaccination constituent les principaux piliers de cette nouvelle approche. 

Un cessez-le-feu pendant la guerre civile au Salvador, basé sur les concepts «Les enfants comme zone de paix» et «Jours de tranquillité» soutenus par l’UNICEF pour l’aide humanitaire, permet une vaccination massive des enfants pendant trois jours. Cette approche sera ensuite utilisée au Liban (1987), au Soudan (1989), en Irak (1991) et ailleurs avec une fréquence accrue jusque dans les années 90.

Le centre international de recherche sur le développement de l’enfant s’installe dans le bâtiment historique Innocenti à Florence en Italie.

L’adoption par 159 membres des Nations unies de la Convention des droits de l’enfant constitue une étape majeure pour les droits des enfants dans le monde. Elle garantit à chaque enfant le droit à la survie, au développement, à la protection et à la participation.
Cette «loi fondamentale» mondiale pour les enfants est la base la plus importante du travail de l’UNICEF à ce jour.

En 1990, 40 000 enfants meurent chaque jour dans le monde avant d’atteindre l’âge de six ans. L’UNICEF rassemble 150 chefs d’État et de gouvernement lors du premier Sommet mondial des enfants à New York pour trouver ensemble des solutions. Jamais auparavant, autant de représentants de pays aussi divers ne s’étaient saisis ensemble d’un même sujet.

À la fin de 1993, l’espérance de vie dans les pays en développement avait augmenté d’environ un tiers depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les taux de mortalité infantile et juvénile ont été divisés par deux, la proportion d’enfants qui entrent à l’école est passée de 50 à 75 pour cent et le nombre de familles rurales ayant accès à l’eau potable est passé de seulement 10 pour cent à près de 60 pour cent.

L’UNICEF et l’UNESCO inventent «L’école en boîte» afin d’assurer la continuité de l’éducation des enfants en situation de crise humanitaire. La boîte contient du papier et des stylos ainsi que des jouets, une radio et un pot de peinture qui permet de transformer n’importe quelle surface plane en tableau noir.  Un enseignant peut grâce à elle installer une salle de classe pratiquement n’importe où et enseigner à 40 élèves pendant au moins trois mois. 

En 2000, les Nations unies ont adopté les huit objectifs du Millénaire pour le développement qui engagent tous les États membres. Essentiels au développement et à la survie des enfants, la lutte contre la pauvreté, le maintien de la paix et la protection de l’environnement font définitivement partie des objectifs les plus importants. Au début de ce nouveau siècle, des millions d’enfants, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, grandissent encore dans une extrême pauvreté, sans soins de santé ni instruction scolaire.

En complément à la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (CDE), deux conventions – dites protocoles facultatifs – entrent en vigueur. Le premier concerne la participation des enfants à des conflits armés. Il engage les États parties à prendre des mesures contre le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats. Le deuxième protocole concerne la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. Il complète notamment les articles 34 et 36 de la CDE. La Suisse a ratifié les deux protocoles facultatifs.

Le 26 décembre 2004, un violent séisme dans l’océan Indien a déclenché un tsunami dévastateur qui a fait plus de 200 000 victimes. L’UNICEF a fourni une aide d’urgence et une aide à la reconstruction complète dans le cadre de l’une des plus grandes opérations de secours de son histoire. 

L’UNICEF lance la campagne «Unite for Children, Unite against AIDS» (Unis pour les enfants, unis contre le sida) pour mobiliser des ressources et accélérer les mesures en faveur des enfants exposés au VIH et au sida. 

À la recherche d’un moyen de traiter avec succès les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, l’UNICEF développe la pâte d’arachide Plumpy’Nut en collaboration avec l’OMS. Un traitement de sept semaines est souvent suffisant pour faire passer un enfant de la faim à un état stable.

Un tremblement de terre de magnitude 7 en Haïti a tué près de 160 000 personnes et mis à la rue plus d’un million de personnes. L’UNICEF est sur place et fournit une aide d’urgence. 

Les bouleversements provoqués par le printemps arabe et la crise qui en résulte en Syrie confrontent l’UNICEF à des défis sans précédent.

Un troisième protocole facultatif, adopté en 2011 pour entrer en vigueur en 2014, permet aux enfants de porter plainte pour violations directement auprès du Comité des droits de l’enfant.

Le 11 février 2014, l’Inde – où l’on comptait autrefois 200 000 cas de poliomyélite paralysante par an – célèbre six ans sans cas de polio sauvage. C’est une étape importante dans la campagne mondiale de vaccination de l’UNICEF contre le virus de la poliomyélite sauvage.

L’UNICEF lance la première version de RapidPro – une plateforme open source pour l’échange de données en temps réel entre les plateformes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’engagement des jeunes.

Le 25 septembre, les chefs d’État et de gouvernement des 193 États membres des Nations unies adoptent l’Agenda 2030 pour le développement durable (objectifs de développement durable, ODD). L’accent est mis sur 17 objectifs visant à promouvoir le développement économique, social et écologique. Plus de 100 États membres ont renouvelé leur engagement pour les droits des enfants dans le cadre de la mise en œuvre des ODD. Pour en savoir plus: https://www.unicef.ch/fr/lunicef/international/objectifs-de-developpement-durable

La technologie mobile accélère la distribution de médicaments et de consommables et la rend plus précise. Cela s’avère particulièrement important pendant la crise d’Ebola en Afrique de l’Ouest.

L’UNICEF s’engage pour les droits, la dignité et la protection des enfants obligés de fuir alors que la crise mondiale des migrants et des réfugiés a atteint une ampleur sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

30 ans se sont écoulés depuis la ratification de la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant. L’UNICEF profite de cet anniversaire pour faire un retour en arrière et se projeter dans l’avenir.

• Taux de mortalité infantile
  Le taux de mortalité des moins de 5 ans a diminué d’environ 60 pour cent au cours des trois dernières décennies, chaque région enregistrant une baisse de plus de 40 pour cent.
• Éducation (accès, égalité des sexes et qualité)
  En 1990, près de 20 pour cent des enfants en âge de fréquenter l’école primaire n’étaient pas scolarisés; depuis 2019, cette proportion est tombée à moins de 10 pour cent dans le monde. L’inégalité de traitement des filles et des garçons dans l’accès à l’éducation primaire a largement disparu dans la plupart des pays, à quelques exceptions près en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud.
  
  Cependant, depuis 2007, le nombre d’enfants qui ne fréquentent pas l’école primaire stagne. Cela tient à la croissance rapide de la population infantile dans le monde – en particulier en Afrique. Les acquis d’apprentissage donnent aussi matière à discussion, car un nombre remarquablement élevé d’enfants ont des difficultés d’apprentissage.
   
• Protection de l’enfance
  En 1988, avant l’entrée en vigueur de la Convention des droits de l’enfant, seuls trois pays avaient interdit les châtiments corporels dans tous les domaines. Ils sont aujourd’hui 58 – signe d’énormes progrès sur le plan législatif. Le mariage des enfants connaît aussi un recul dans le monde entier, mais de nombreux pays n’ont fait aucun progrès ou fort peu. 

L'Afrique a été déclarée exempte de polio sauvage le 24 août 2020. La poliomyélite sauvage reste endémique uniquement en Afghanistan et au Pakistan.

Début 2020, le coronavirus Sars-CoV-2 se propage sur toute la planète et paralyse pratiquement le monde entier. La pandémie aggrave la pauvreté et la faim des plus démunis. La détresse des enfants est immense et notre travail est aujourd’hui plus important que jamais. 

Nous sommes à l’aube de la plus grande campagne de vaccination de tous les temps. Avec nos partenaires, nous ferons en sorte que les enfants des pays les plus pauvres du monde puissent également être vaccinés contre la Covid-19 – une tâche historique gigantesque qui est désormais une priorité absolue pour l’UNICEF.