A la fin de la semaine dernière, la République démocratique du Congo s’apprêtait à donner de bonnes nouvelles. Mais à ce moment-là, un jeune homme est décédé à Beni. D’Ebola. Le rêve de voir la fin de l’épidémie d’Ebola, la deuxième de l’histoire à faire autant de victimes, a volé en éclats.
Il manquait encore deux jours. La République démocratique du Congo aurait alors déclaré la fin de l’épidémie d’Ebola actuelle. Durant 40 jours, aucun nouveau cas n’avait été signalé. C’est alors qu’un jeune homme de 26 ans est décédé des suites d’une infection au virus Ebola. L’épidémie actuelle a commencé en août 2018 et est considérée comme la deuxième plus dangereuse en termes de décès. 2 130 personnes sont décédées sur les 3 310 infectées. Près d’un tiers des victimes sont des enfants.
La République démocratique du Congo ne cesse de lutter contre le virus depuis le premier foyer d’Ebola en 1976. Il apparaît maintenant que le fait de se focaliser sur Ebola a entraîné un manque de ressources et de mesures pour combattre d’autres maladies mortelles.
Depuis le début de 2019, 332 000 cas de rougeole ont été enregistrés – l’épisode le plus grave dans l’histoire du pays. Plus de 5 300 enfants de moins de cinq ans sont morts de cette maladie. En outre, l’an dernier,16,5 millions de cas de malaria ont été signalés; ils ont entraîné près de 17 000 décès. Le choléra a fait trois fois plus de victimes en 2019 que dix ans auparavant. Toutes ces maladies seraient évitables.Et au milieu de cette crise sanitaire, un nouveau virus mortel s’invite – le covid-19. Le coronavirus se répand extrêmement vite dans tout le pays. L’UNICEF est sur place avec des partenaires et aide à mettre en œuvre des mesures pour enrayer le virus. Mais il est impératif de renforcer l’ensemble du système de santé du pays.
Et au milieu de cette crise sanitaire, un nouveau virus mortel s’invite – le covid-19. Le coronavirus se répand extrêmement vite dans tout le pays. L’UNICEF est sur place avec des partenaires et aide à mettre en œuvre des mesures pour enrayer le virus. Mais il est impératif de renforcer l’ensemble du système de santé du pays.
«Si les établissements de la santé n’ont pas les moyens d’effectuer les vaccinations, de délivrer de la nourriture ou de fournir d’autres prestations essentielles, nous courons le risque de voir la vie et l’avenir de nombreux enfants congolais être détruits ou altérés par des maladies évitables.»
La directrice de l’UNICEF Henrietta Fore a souligné récemment: «Nous ne pouvons pas tolérer que des interventions nécessaires à la survie soient sacrifiées au profit de nos efforts pour combattre le Covid-19.» C’est pourquoi l’UNICEF s’emploie à ce qu’il y ait des stocks de vaccins suffisants là où on en a besoin. A cet effet, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance coopère avec des fournisseurs afin d’assurer la disponibilité continue des vaccins. Dans la crise actuelle, de nombreux gouvernements doivent suspendre les vaccinations prévues à large échelle, car elles ne sont pas conciliables avec les dispositions actuelles en vigueur concernant la distance sociale. L’UNICEF demande aux gouvernements d’effectuer maintenant déjà les préparatifs nécessaires pour reprendre les vaccinations à un rythme plus soutenu après la pandémie.