De bonnes et de mauvaises nouvelles à l’occasion de la 21e conférence internationale sur le sida

Les mères séropositives sont de moins en moins nombreuses à transmettre la maladie à leur enfant. Mais en même temps, le nombre des adolescents qui meurent du sida est en hausse.

World Aids Conference 2016

La 21e conférence internationale sur le sida a lieu cette semaine à Durban, en Afrique du Sud. Près de 20 000 personnes sont attendues; elles discuteront des stratégies et des thérapies et pourront aussi, avec satisfaction, faire le bilan des succès accomplis. Les campagnes menées à large échelle pour réduire la transmission de la maladie de la mère à l’enfant dans les pays à haute prévalence du VIH/sida ont été particulièrement fructueuses. Au niveau mondial, le taux de transmission du virus a pu être réduit de 70 pour cent – cela signifie qu’il a été possible d’empêcher, pour 1,6 millions d’enfants, une contamination par le virus du sida. Au cours de ces quinze dernières années, l’accès aux thérapies antirétrovirales a sauvé la vie de 8,8 millions de personnes de toutes les catégories d’âge.

Mais aujourd’hui, il y a aussi des mauvaises nouvelles: durant la même période, le nombre des décès liés au sida a plus que doublé chez les jeunes de 15 à 19 ans. Dans cette catégorie d’âge, on a recensé en moyenne 29 nouveaux cas de contamination par heure. Dans 65 pour cent des cas, ce sont des jeunes filles – en Afrique subsaharienne, la proportion est même de 75 pour cent. Au niveau mondial, le sida est la deuxième cause de décès des 10 à 19 ans, tandis qu’il est la première cause en Afrique.

Beaucoup de jeunes ignorent qu’ils ont été contaminés parce qu’ils craignent de faire un test de dépistage. Une enquête récente réalisée par l’UNICEF auprès de 52 000 jeunes dans 16 pays montre que 68 pour cent ne veulent pas subir de test par crainte d’un résultat positif et de l’isolement social.


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